D*Clik
Les portes du métro s’ferment je m’assoie l’regard vide //
Encore une journée à traîner ma peine au bord d’la ville //
L’inspecteur ma dit pour toi c’est la morgue ou l’placard //
C’est vrai qu’a rester face contre terre j’ai attrapé l’cafard //
Mais j’me bats car j’veux pas partir avec ce goût amère //
J’suis bon a rien sauf a faire couler les larmes de ma mère //
Je squatte les trottoir attendant un crash de la Brinks //
Tout m’semble injuste et j’rêve de cracher sur l’arbitre //
Merde seulement 16 piges et j’suis déjà un jeune vétéran //
Ma weed me rend parano comme un G.I. à Téhéran //
On dit qu’l’espoir fais vivre mais comment faire vivre l’espoir //
J’traîne avec la misère depuis que j’ai quitté l’square //
Voila ma p’tite histoire digne d’un film de Spike Lee //
L’bonheur c’est une boite de nuit où y a pas mon nom sur la liste //
Mais je compte pas partir avant d’voir la France à 4 pattes //
J’veux pas finir comme c’mec face a moi en costard cravates //
Chik’z
Ce junkie regarde bizarrement, n’a t-il jamais vu d’costard//
C’jeune qui a l’air triste sait-il que la vie m’a mis une grosse tarte//
Marre du travail/ costard/ cravate /Havane //
Loin de mes filles et de ma femme c’est la pilule que j’avale//
Du mal a digérer qu’ma vie n’est pas une carte postale d’Java//
Et si j’quitte bientôt ce monde vaut mieux qu’je passe aux aveux//
A vous m’en veuillez pas d’avoir sombré dans l’alcool, d’avoir eu une maîtresse//
D’avoir eu des gens malhonnêtes a mes trousses sans lancer ma fusée d’détresse//
A mes filles désolé d’avoir combler mes absences par d’l’argent//
D’pas a voir mis l’accent sur votre mal de vivre et ce depuis quatre ans//
A ma femme excuse mes aventures extérieures, sérieux//
Pourquoi j’ai fais ça j’en sait rien et si j’meurs… c’est mieux//
Alors pardon pour mes actes stupides, mes paroles inutiles//
Pour rédemption, comprenez que ces lignes me mutilent//
Si ma vie est mieux qu’celle de c’clochard, c’est l’seul qui m’entende//
Quand il pleut des cordes le Sheitan m’offre une chaise pour qu’j’me pende//
Lord Ash
ici les heures tourne,et devant mes yeux les gens défile
ma chance est morte,impossible que j'me fasse des film
tout est raté,le seul qui m'regarde c'est s'costard cravate
j'voulai y allez au galop mais j'ai mis trop d'coup d'cravache
ma vie n'est que ruine et pour les passant j'suis un grava
une vie de chien j'ai rien d'mandé au destin mais c'est gravé
tout les joru dans s'metro j'doit affronté l'regard des autres
j'suis humain comme tosu mais des fosi j'ai l'impression de pas l'etre
dormir avec mon chien ,des carton et des palettes
pour m'réchauffé j'dépense ce qu'ont me donne dans la vinnasse
merde j'avai tout pour réussir et m'voila dans une vie naze
c'est metro et pas villa,exclu comme le village
a s'connard en armani j'vais taxé quelque piècette
encore une déchirure qui va m'aidé a m'rapiècé
le mec me calcule meme gardant pour lui son bonheur
c'est "sans toi ni loi" et je joue le role de sandrine bonnaire
Blackal'
J'esquive ce clochard, car aujourd'hui j'suis sur la lune,
j'suis clean, j'ai d'la thune, mais les peines m'écorchent une à une,
les psys sont unanimes, j'suis en manque d'affection,
j'ai pas un ami, et un coeur de glace sous le armani,
j'ai pas d'relations fixes, que des putes pour me vider les rondes,
au taff j'suis l'PDG, donc y'a trop d'gars pour me cirer les pompes,
j'suis mécanisé, dans ma vie y'a pas d'amour,
y'a qu'des affaires, et de l'argent dans ma réalité
j'ai plus d'famille, et mes sentiments sont au pôle nord,
la vie est métronome, chez moi l'amour est économe,
j'descends sur la rame, en attendant l'prochain métro,
mon apparence est normale, mais ma peine s'resserre comme un étau,
j'aperçois les deux yeux d'lumière, et m'approche du bord,
dans mon coeur un ulcère, car la vie m'apporte du tort,
j'suis attristé car, cette existence m'a soûlé grave,
j'me rends à l'évidence, et choisis un saut d'l'ange sur les rails.
K-mélé on SPY
Derrière un bagguy, un costard, les habits d’un clochard
Il faut que t’assimiles que la misère est multi facette
Multiplies les grosses tares et maquilles ton cauchemar
Comment veux-tu viser le mille quand tu n’as plus de fléchettes ???
Toi aussi tu rêves d’un monde où on est tous potes
Mais nos vies ressemblent à des mélodies pleines de fausses notes
Chez la plupart la précarité est mentale
Voilà pourquoi la solidarité est bancale
La déchéance humaine s’installe sans un bruit
Mais ce phénomène ne touche pas que les sans abris
Car si tu n’as pas de cœur tu es sûr de rester vil
L’argent fait le bonheur dans une réalité stérile
Inutile de regarder ses erreurs dans le rétro
Malgré nos trains de vie différents on attend le dernier métro
Si je devais trouver une morale à cette histoire
Je dirais qu’il n’y a pas d’apparence pour le désespoir
Bonne écoute !!!